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SOFICA, FCPI… 5 pistes à creuser pour défiscaliser avant la fin de l’année

Image d'illustration sur les pistes à creuser pour défiscaliser avec un conseiller
Article rédigé par Arnaud Chesne Associé - Responsable du développement arnaud-chesne-portrait

L’urgence n’est pas la meilleure conseillère. Et c’est encore plus vrai en matière de défiscalisation. Pour être efficace, une stratégie de défiscalisation doit être pensée bien en amont, adaptée au profil de celui qui la met en place et s’appuyer sur des investissements minutieusement choisis. Voici tout de même quelques solutions qui vous permettront de réduire vos impôts avant la fin de l’année.

1. Investissez dans le cinéma grâce au SOFICA

Jusqu’au 31 décembre, vous avez la possibilité d’investir dans des SOFICA, – Sociétés pour le Financement de l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle – dont la liste vient d’être publiée. Cette année, la DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques) autorise ces sociétés à collecter au maximum 63 millions d’euros. Indépendamment de l’amour que vous portez au 7e art, vous profiterez d’une réduction d’impôt allant de 30 à 48% de la somme investie. Cet avantage fiscal vous sera accordé sous le respect de plafonds d’investissements :

  • La somme maximale investie ne peut pas être supérieure à 18.000 € par an ;
  • Le montant investi ne peut pas représenter plus de 25% de votre revenu net.

Concrètement, vous bénéficierez au maximum d’une économie d’impôt d’un montant de 18.000 € x 48%, soit 8.640 €. Cependant, si l’investissement en SOFICA est un outil de défiscalisation d’une efficacité redoutable, force est de reconnaître qu’il a également quelques inconvénients.

L’investissement en SOFICA n’est pas connu pour ses rendements : 1,9 % à fin 2018. En outre, il faut prendre en considération la durée de détention : les fonds ne seront pas disponibles avant 5 à 10 ans. Enfin, les fonds investis ne sont pas garantis et le risque de moins-value est donc possible.

Les « + »

– forte réduction d’impôt (jusqu’à 48%).

Les « – »

– rendement faible (hors défiscalisation),
– risque de moins-value à la sortie,
– ténuité de la période de souscription,
– indisponibilité des fonds.

Bon à savoir

C’est davantage au regard de la défiscalisation que de son rendement brut que l’opportunité d’un investissement en SOFICA doit s’apprécier.

2. Souscrivez des parts de FCPI et/ou FIP

Pour défiscaliser avant la fin de l’année, vous avez aussi la possibilité d’investir dans un Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI) ou dans un Fonds d’Investissement de Proximité (FPI).

Dans le premier cas, votre argent servira à financer des entreprises innovantes. Dans le second cas, ce sont des entreprises régionales qui mettront à profit vos fonds pour se développer. Dans les deux cas, vous pourrez diminuer votre impôt sur le revenu de 18% du montant de votre investissement. La loi prévoit un plafond d’investissement à 12.000 € pour un célibataire ou 24.000 € pour un couple marié ou pacsé, soit une réduction d’impôt maximum de 2.160 € ou 4.320 €.

En termes de performances, FCPI et FIP génèrent tous deux des rendements intéressants mais qui sont à la mesure du risque pris, à savoir, celui de ne pas récupérer votre mise de départ. L’indisponibilité des fonds investis est une autre donnée à prendre en compte lorsque que l’on souscrit des parts de FCPI/FIP. Car sauf à faire une croix sur votre avantage fiscal, vous devrez conserver vos parts pendant 5 ans minimum. Ce n’est qu’à la liquidation des FCPI/FIP – soit parfois jusqu’à 10 ans après l’investissement initial – que les fonds vous seront redistribués. Pour limiter les risques de déconvenue et vérifier qu’un investissement en FCPI et/ou en FIP a sa place dans votre stratégie patrimoniale, recueillez l’avis d’un conseiller en gestion de patrimoine.

Les « + »

diversification de votre patrimoine,
– implication dans les secteurs innovants.

Les « – »

indisponibilité des fonds,
– risque de perte en capital,
– frais (d’entrée et de gestion) à prévoir.

Bon à savoir

En optant pour des FIP « Corse » ou « Outre-Mer », la réduction d’impôt est portée de 18 à 38%.

3. Défiscalisez via des SCPI fiscales

Vous voulez défiscaliser sans tarder ? Pourquoi ne pas investir dans des SCPI fiscales. En contrepartie d’un ticket d’entrée modéré et d’une gestion locative considérablement allégée, vous aurez alors la possibilité non seulement d’investir dans l’immobilier locatif mais aussi de profiter d’un avantage fiscal (Pinel, déficit foncier, Malraux, Monuments Historiques, …) dès l’année de votre souscription. Moyennant un engagement de louer (pendant 6, 9 ou 12 ans), le dispositif Pinel permet par exemple de bénéficier d’une réduction d’impôt allant de 12 à 18%. Cet avantage fiscal est toutefois plafonné :

  • à 300.000 € (montant de l’investissement) ;
  • à 5.500 €/m² (prix du bien).

Les « + »

– rendements corrects,
mutualisation des risques locatifs,
– gestion locative déléguée,
– ticket d’entrée abordable.

Les « – »

– risque de perte en capital,
revente,
– frais à prévoir.

4. Faites preuve de charité en effectuant un don

Un autre moyen, aussi altruiste qu’efficace, de diminuer votre imposition avant la fin de l’année consiste à faire un don à une association, à une fondation ou encore à un organisme d’intérêt général. Et pour cause, les dons présentent la particularité d’être déductibles des impôts. Tout en en accomplissant une bonne action, vous profiterez également d’un avantage fiscal. Concrètement, faire un don vous permettra de bénéficier d’une réduction d’impôt jusqu’à 75% des sommes données. Il est toutefois à noter que le montant de cette réduction est variable :

  • Si vous choisissez de venir en aide à un organisme d’intérêt général ou reconnu d’utilité publique (Institut Pasteur, Ligue contre le Cancer, …), votre économie d’impôt sera de 66% du montant de votre don, dans la limite de 20% de votre revenu imposable.
  • Si c’est à un organisme d’aide (gîte, couverts, soins médicaux) aux personnes en difficulté comme l’Unicef ou la Fondation Abbé Pierre que vous donnez, la défiscalisation atteindra 75% de votre versement, dans la limite de 537 €. Au-delà, la « loi Coluche » prévoit une réduction de 66%. Là encore, le total de vos dons doit être inférieur à 20% de votre revenu imposable.

Dans tous les cas, l’excédent éventuel pourra être reporté sur vos avis d’imposition des cinq prochaines années. L’efficacité fiscale du don sera bien entendu le seul « retour personnel » sur les sommes versées dont vous pourrez profiter.

Les « + »

– bonne action,
– réduction d’impôt.

Les « – »

– on a eu beau chercher, on n’en a pas trouvé !

Bon à savoir

Faire un don pour contribuer à la restauration de la Cathédrale Notre-Dame de Paris ouvre droit à une réduction fiscale de 75% dans la limite de 1.000 € de dons. Au-delà ce seuil, aucune défiscalisation supplémentaire ne vous sera accordée.

5. Ayez le réflexe « épargne retraite »

Il est également possible de profiter d’une défiscalisation de dernière minute en procédant à un versement sur un produit d’épargne retraite. En effet, les versements volontaires peuvent être déduits de vos revenus imposables. Il faudra cependant faire attention cette année aux mécanismes anti-optimisation mis en place suite à l’année blanche et prélèvement à la source. Prenez le soin et le temps de consulter un conseiller spécialisé.

En effet, si c’est un Perp que vous alimentez, et que le total de vos versements de 2019 dépasse celui de vos versements de 2018, c’est alors la moyenne des versements de ces deux années qui sera prise en compte. Au contraire, si c’est d’un PER individuel dont vous disposez, ce sont alors 100 % de vos versements qui seront déductibles.

Par ailleurs, profiter de la déductibilité des versements, à l’entrée, impliquera une fiscalité, à la sortie : pour une sortie en capital, il sera alors taxé au barème progressif de l’impôt sur le revenu, pour une sortie en rente viagère, elle sera taxée selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu après un abattement de 10%.

Les « + »

– possibilité de faire baisser vos revenus imposables.

Les « – »

– gare à la fiscalité à la sortie.

Bon à savoir

Si vous disposez d’un PER et que vous faites le choix de ne pas déduire vos versements de votre revenu imposable, la fiscalité qui leur sera appliquée, à la sortie, s’en trouvera allégée.


Les points clés à retenir

  • Même en fin d’année, prenez le temps de bien choisir votre investissement, de comprendre sa portée et de vérifier qu’il vous est adapté.
  • S’il est parfois possible de profiter rapidement de réductions fiscales (FCPI, FIP, SOFICA, …), c’est aussi sur le long terme que doit s’apprécier une stratégie d’investissement.
  • Prenez le soin pas de recueillir l’avis d’un conseiller.

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Édition Septembre 2021

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