Etat de la production, évolution des prix, reconfiguration du marché : le point sur l’immobilier neuf.
Après avoir souffert des conséquences de la crise sanitaire qui a vu s’effondrer l’offre sur le marché du neuf, le secteur connaît une embellie.
1. Un marché dynamique
En Ile-de-France, environ 7.225 ventes de logements neufs ont été enregistrées entre avril et juin 2021, d’après l’ADIL : un chiffre en hausse de 15% par rapport à l’an passé. Le phénomène a profité à l’ensemble des départements franciliens à l’exception de Paris.
Surtout au deuxième trimestre 2021, avec près de 30.800 de biens commercialisés, la mise en vente de logements a bondi de +46% par rapport au deuxième trimestre 2020 selon le ministère de la Transition écologique. La demande a également augmenté en proportion de +40 % de réservations par rapport à l’année précédente.
2. L’impact de la crise sanitaire
Cependant, le marché n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise Covid-19. Il a baissé de 26% entre mars 2020 et mars 2021, d’après les chiffres de la Fédération française du bâtiment. En Ile-de-France, seuls 3.100 logements ont été commercialisés en Ile-de-France au premier trimestre 2021, un chiffre en baisse de 14% par rapport à l’année 2019.
Les travaux de construction ont été fortement touchés par les confinements successifs et les pénuries de matériaux de construction.
Au printemps 2021, les délivrances de permis de construire étaient en baisse de 14%, d’après les chiffres du Laboratoire de l’immobilier. Au deuxième trimestre 2021, les niveaux de la demande et de l’offre demeurent inférieurs aux niveaux enregistrés au deuxième trimestre 2019 (en baisse de 13,8% et 12%).
3. Le marché se reconfigure
Le marché est boosté par les appartements dont les réservations ont augmenté de plus de 40% sur le trimestre écoulé. La demande en maisons n’a, quant à elle, progressé que de 18,9% et porte majoritairement sur des maisons de cinq pièces ou plus. Les épisodes de confinement ont conduit les futurs acquéreurs à la recherche de mètres carrés supplémentaires et d’espaces verts à se tourner vers des marchés moins tendus.
Ainsi, les acquisitions ont bondi dans les villes moyennes (+54%) et surtout dans les zones rurales (88%). En revanche à Paris, les achats n’ont progressé que de +25,5%, d’après les statistiques du ministère de la Transition écologique.
4. Des prix à la hausse
La situation de quasi-pénurie créée par la crise sanitaire a fait monter les prix de l’immobilier neuf. Les tensions sur les chaînes d’approvisionnement de matériaux accentuent ce phénomène. Les nouvelles normes en matière de bâti durable viennent grossir le coût des constructions. Autant de facteurs qui pèsent sur le coût des logements neufs.
Entre mai 2020 et mai 2021, les prix des logements neufs ont ainsi augmenté de 2% d’après les chiffres de la dernière édition du baromètre du Laboratoire de l’immobilier. Mais ce chiffre cache de grandes disparités.
5. En conclusion
Une fois encore, le marché de l’immobilier fait la démonstration de sa capacité de résilience dans un contexte de crise inédit. Les situations de confinement ont, quant à elles, muté la demande des acquéreurs qui recherchent désormais des logements plus grands, plus fonctionnels, mieux conçus et énergétiquement optimisés. L’immobilier neuf y trouve donc son compte.
